Bonjour,
Techniquement ces photos sont ratées. Pour l'ornithologie elles sont intéressantes mais peu du fait même de leur médiocrité technique. Les cinq photos sont prises en rafale n°1373 au n°1377, 6/s et ne sont pas recadrées. Ouverture 5.6, vitesse 1/2000, ISO 160, 400 mm, mode suivi central élargi à 9 points. Elles concernent le même binôme d'oiseaux. Prise de vue du 06/07/2021, Bois de Vincennes, Île de France. Les juvéniles hirondelles rustiques sont en fin de sevrage. Jeunes et adultes volent encore ensemble au-dessus des clairières du Bois. Les jeunes n'ont pas encore développé leurs deux longues caudales latérales qui sont visibles en revanche chez les adultes. Je veux prendre un ballet aérien où deux hirondelles montent en chandelle, se rejoignent puis tombent à pic en se séparant. S'agit-il de querelle entre adulte ou d'une dernière interaction parent / juvénile ? Les clichés 1375-1377 sont trompeurs, on ne voit pas de caudale fine chez un des individus. On pourrait isolément conclure de 3-4-5 à une dernière interaction parent - juvénile. J'ai failli le faire en ne développant que la photo 3 qui me semblait plus esthétique bien que médiocre ... Mais sur les clichés 1373-1374 (1 et 2) on voit les caudales fines, au moins l'une des deux chez chaque individu. Ce sont donc des adultes.
Conclusion 1- MORALE. Méfions-nous de nos préjugés et de notre orgueil. S'il y a une série de photos, regardons attentivement même les ratées avant de commenter. Au passage, attention à la tentation de rectifier les paramètres photo de manière excessive, on peut s'éloigner des couleurs réelles. Cela fait joli mais c'est inexact.
Conclusion 2- TECHNIQUE. Le réglage parfait n'existe pas pour que le capteur actif fixe avec netteté ces scènes brèves, très mouvantes et le plus souvent lointaines. Il n'y a pas d'astuce unique. Le temps de réajustement de l'autofocus entre en jeu ; la zone de capteurs sélectionnée aussi. Ici on voit sans recadrage que j'ai loupé à cinq reprises le centre de la cible, les oiseaux sont au mieux sur un capteur périphérique hors des neuf points centraux d'ajustement. La souplesse de suivi du photographe est à travailler pour aligner sans mouvement brusque les capteurs maîtres avec le sujet. Le plan (perpendiculaire ou non) d'évolution des oiseaux par rapport à la profondeur de champ joue aussi. Lorsqu'ils sont deux le risque est majoré.
Conclusion 3- MENTALE. On apprend de ses erreurs, je ferai mieux la prochaine fois !