Bonsoir,
Il ne faut pas sous-estimer les capacités d'adaptation des oiseaux.
Certaines espèces s'installent spontanément.
Quand j'ai commencé à m'intéresser sérieusement à l'ornithologie, il y a plus de 50 ans, mon guide ornitho (le "Peterson" édition 1972) considérait le Héron garde-bœufs, localisé alors dans le delta du Nil comme extrêmement rare en Europe.
Sans être introduit, il est depuis progressivement remonté vers le Nord, et est même nicheur en Grande-Bretagne.
Chez moi à la pointe du Finistère on a des dortoirs de plusieurs centaines d'individus mais ce n'est pas une espèce invasive pour autant. Elle a trouvé sa place dans l’écosystème local, les élevages évidemment

.
D'autres peuvent être effectivement introduites par des "collectionneurs" et bien qu'échappées s'adaptent à des conditions de vie différentes de leurs milieux d'origine (Canard mandarin, Canard carolin, Ouette d'Égypte, Cygne noir) devenant des espèces dites
férales et ne sont pas en concurrence avec les espèces autochtones.
Dans les plus petits on trouve ainsi le Léiothrix jaune (Pyrénées) ou le Capucin bec de plomb (dans le sud-est).
Par contre l'Ibis sacré échappé de certains zoos était une
espèce invasive qu'il a fallu réguler car sa présence était en concurrence très forte avec l'avifaune locale, Ardéidés et Threskiornithidés (Ibis, spatules).
Pour en revenir à l'Astrild ondulé, tout est encore possible...
Vu la diffusion de l'espèce (cf. carte) il y a peu de probabilité que ce soit des populations issues d'échappés de captivité (espèces férales) mais comme pour les Hérons garde-bœufs d'une adaptation naturelle aux conditions locales même si elles sont différentes de leur milieu d'origine.
Je n'ai pas trouvé d'information pour préciser si l'astrild était une espèce invasive ou pas...
Amicalement
Dom.